Saint-Roch-des-Aulnaies s’est permis de « rêver » dans son Plan directeur d’aménagement et de développement du parc municipal et du secteur de la rue du Parc. Son dévoilement a aussi fait mouche auprès des gens qui y ont assisté, même si une ombre au tableau rappelle que la Municipalité ne contrôle pas toutes les variables.
Des terrains sportifs rénovés, voire bonifiés; un local des contrebandiers converti progressivement en petite « Vigie » comme à Saint-Jean-Port-Joli; un littoral mieux aménagé en lieu et place d’un grand stationnement; un projet domiciliaire à quelques pas de ce parc municipal entièrement repensé. Peu de citoyens présents au dévoilement de cette vision de développement pour le secteur du Parc à Saint-Roch-des-Aulnaies avaient des critiques à formuler.
« Rien n’est coulé dans le béton », ont répété à plusieurs reprises le maire André Simard et le directeur général de la municipalité Stève Dionne.
L’objectif derrière l’exercice est plutôt d’avoir une ligne directrice pour revamper ce secteur névralgique de la municipalité, qui constitue déjà le lieu de loisirs principal des familles et des aînés de Saint-Roch-des-Aulnaies, en cohérence avec le développement futur – notamment sur le plan domiciliaire – qu’on projette y faire.
En clarifiant sa vision, la Municipalité estime maintenant avoir tout ce qu’il faut pour saisir les opportunités qui se présenteront à elle ces prochaines années : aides financières gouvernementales pour des projets d’infrastructures sportives ou récréatives, d’éventuels projets de développement du Centre de services scolaire Kamouraska–Rivière-du-Loup pour son école de la Marée-Montante, ou encore la vente de terrains qui pourraient servir à un projet domiciliaire.
« Souvent, lorsque les aides financières gouvernementales sont annoncées, nos projets qui pourraient se qualifier ne sont pas prêts. Là, on sait où on peut se diriger », a expliqué André Simard, justifiant du même coup en partie la démarche.
Échéancier
La patinoire municipale serait le premier projet à être réalisé de façon urgente dans le cadre de cette vision. Selon le maire, la nouvelle fondation pourrait être coulée au plus tôt à la fin 2024, pour une ouverture au courant de l’hiver 2025.
Toujours selon cette vision, il ne serait pas exclu dans le futur de doter la patinoire d’un préau, comme à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, mais avec une structure « beaucoup plus modeste ».
Pour les autres projets du plan, comme les sentiers cyclopiétonniers, le terrain de baseball, la reconstruction et la bonification du local des contrebandiers, et la revalorisation de la partie littorale, ils pourraient tous prendre plusieurs années avant de voir le jour.
« Huit à dix ans », a dit de façon conservatrice le directeur général. « Moi, je suis plus optimiste, et je crois que ça peut être plus rapidement que cela », a renchéri le maire.
Des résultats
Sans savoir si l’ensemble de cette vision se concrétisera pour le secteur du Parc, la Municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies a toute même entamé certaines démarches.
L’ensemble des infrastructures actuelles du parc municipal étaient réparties sur différents cadastres, et certaines se trouvaient sur des terrains appartenant au Centre de services scolaire, notamment la patinoire.
Un remembrement de ces terrains sous un seul cadastre est prévu, dans la foulée d’une entente survenue avec le Centre de services scolaire afin de procéder à un découpage « plus logique » de ces propriétés.
Un appel d’offres a aussi été lancé pour prolonger le réseau d’aqueduc et d’égout sous la rue du Parc, jusqu’au local des contrebandiers. Ce prolongement servirait aussi à la phase domiciliaire du plan directeur dans sa partie ouest, où la Municipalité souhaite voir des maisons unifamiliales, des jumelés et de « beaux logements abordables » se développer.
Or, une bonne partie de ce développement repose sur la vente de terrains – par trois propriétaires différents, qui ont tous été approchés par la Municipalité –, mais dont les prix d’acquisition ont été jugés trop élevés pour le moment. à
Le maire André Simard ne baisse pas les bras pour autant devant ce qui a été visiblement perçu par les gens présents comme la partie du plan sur laquelle la Municipalité semble avoir le moins d’emprise. « Si on venait à s’entendre avec les trois propriétaires en question, la Municipalité pourrait bouger rapidement pour développer ce secteur, comme récemment dans le secteur du chemin des Berges », a-t-il indiqué.
Précisons que depuis juin 2022, le droit de préemption a été intégré au Code municipal du Québec et à la Loi sur les cités et villes. Une municipalité peut désormais égaler une offre d’achat soumise au propriétaire pour la vente de son immeuble, si elle avait indiqué vouloir exercer ce droit. Cet élément évite à une municipalité de se retrouver dans une situation où un immeuble représentant un intérêt pour elle serait vendu à un tiers sans qu’elle en ait été informée au préalable.